Le retour à la maison
Aujourd ‘ hui j’en suis à quatre semaines post op, et pour célébrer ça, la suite de la grande aventure (certains épisodes commencent à devenir flou, donc ça risque d’être en version un peu accelérée !).
Une fois ma mère arrivée, on a vite quitté la chambre. En effet il était déjà onze heures passé, les aides soignantes étaient en train de nettoyer les chambres, et l’une d’elle avait passé sa tête par la porte plus tôt dans la matinée pour voir si j’avais vidé les lieux et commencer le ménage.
On est donc descendues au rez-de-chaussée, on s’est présentées au secrétariat, et on nous a demandé d’attendre, le chirurgien allait me recevoir entre deux patients.
J’avais un peu mal (j’avais seulement au un doliprane le matin), et je me tenais les seins pour ne pas qu’ils bougent trop. Et surtout la gravité on la sent bien au départ. Du coup j’avais aussi la démarche classe et décontracte qui va avec. Autant dire que les gens ont vite compris que j’avais un rendez vous « extra post op ».
Je suis entrée dans le cabinet, et tout de suite il m’a demandé « alors tu les as vus ? Ils sont parfaits, vraiment impeccables ».
Et il a bien raison. Ils sont impeccables. J’en suis ravie et lui aussi.
Il m’a alors montré les images qu’il avait prises au bloc. En effet je pensais qu’il n’avait pas pris la peine d’en faire, mais si. On me voit donc assise, avec mes seins qui pendouillent, puis à côté de nouveau assise avec les seins tout juste refermés. Ils sont rouges, mais supers beaux, magnifiques.
Ma mère a demandé si on pouvait les avoir, il a dit « oui, mais la prochaine fois, mon imprimante est en panne ».
Comme a Disneyland, tu ressors donc de chez le chirurgien avec des jolies photos souvenirs. Top cool !
Il m’a ensuite donné les directives pour faire les pansements, m’a expliqué que je pouvais reprendre le travail dès le lundi. Et soutien gorge de sport nuit et jour jusqu’à la nouvelle consultation qui est prévue après noël. Deux mois et demi donc.
Depuis j’ai oublié ce que ça faisait que d’être sexy…
J’ai ensuite réglé ce que je lui devais, puis je suis allée faire de même auprès de la clinique (les payements sont indépendants).
Et là on a commencé le moment joyeux ; le retour en voiture.
Quand on sort d’une opération, on est vraiment pas frais. Et faire une heure de voiture dans des virages et avec des creux et des bosses, ça aide vraiment pas. La moindre petite bosse te donne l’impression que t’es seins font un saut en trampoline.
Et plus les kilomètres passaient, plus je me sentais mal, j’étais malade, j’avais la nausée. C’était l’enfer.
Quand je suis arrivée, j’ai filé m’allonger sur le canapé, et je n’ai pas bougé de toute la journée.
Ma mère est gentiment allée me chercher mes médicaments. Je les ai pris en début d’après midi, mais ça n’y a quasiment rien fait.
Une fois à la maison, et surtout après le trajet et plusieurs heures sans calmants, la douleur s’était totalement réveillée. Ce n’était pas une douleur violente, mais très désagréable. Un fond douloureux qui ne se calmait jamais.
La première journée c’est supportable. La nuit ça devient fatiguant. Couchée vers minuit, mal dormi, et réveillée vers sept ou huit heures du matin. C’est vraiment épuisant, et plus les heures passent, plus vous mettez toutes vos force à lutter contre cette douleur, plus vous êtes fatiguée, plus elle vous envahit. C’est un cercle vicieux.
Sans compter qu’on a plus de souplesse, et qu’on ne peut dormir autrement que pratiquement à plat, sur le dos. Moi qui dors sur le côté, ça ne m’a pas aidé à avoir des nuits plus agréables.
Et l’épisode de la douche était comique. Mercredi soir j’avais déjà les cheveux gras, c’était immonde, donc j’ai tenté de me contorsionner dans tous les sens pour les laver. Mais ce pencher en avant, si à l’heure actuelle ça ne me fait rien, à l’époque j’avais l’impression d’avoir des seins de cinq kilos chaque, donc ça tirait incroyablement dessus. Va te laver les cheveux sans mouiller les pansements en ne pouvant pas trop te pencher…
Enfin j’ai réussis tant bien que mal à me tenir à un niveau d’hygiène acceptable durant toute ma convalescence…
Je me souviens que le lendemain de mon retour à la maison, après une nuit difficile, ma mère est venue me réveiller pour m’emmener aux urgences tant qu’ils n’étaient pas submergés, pour qu’une infirmière puisse me montrer comment faire les pansements. Dès le réveil « ça va ? » « non ».
Du coup je suis arrivée là bas à bout de nerf, fatiguée moralement parce que je me demandais combien de temps j’allais passer dans cet état, et physiquement à force d’avoir passé deux nuits à compter mes heures de sommeil (léger) sur les doigts d’une main.
Là bas j’ai fondu en larme, pleuré comme quoi j’avais mal et je n’en pouvais plus. Le médecin est donc venu, pour tenter de me soulager.
Il a halluciné quand il a vu que je n’avais que de l’Efferalgan à prendre. Ce n’était clairement pas assez.
Il m’a dont prescrit un antalgique de classe supérieure, de l’Ixprim, en s’étant d’abord assuré que je pouvais le supporter.
Je lui avais dit que je ne supportais pas la morphine. Mais dans un effort désespéré de me soulager enfin, il m’a tout de même prescrit un dérivé de la morphine, peu dosé.
Je l’ai très bien supporté là bas, un peu moins quand je l’ai pris régulièrement une fois à la maison. J’avais encore quelques nausées et des vertiges. Mais pas grave ! Je préférais devoir rester allonger et manger peu plutôt que de supporter la douleur.
Elle m’a également montré comment faire le pansement, et m’en a refait un tout propre, tout beau.
Bon je me rends compte que vous raconter jour par jour comment ont évolué la douleur, les sensations, et ma façon de me débrouiller pour la vie quotidienne serait moins fouillis si je faisais un récapitulatif semaine par semaine. Du coup je pense que c’est ce que je vais faire pour le prochain article.
Sinon pour les nouvelles à quatre semaines post op ; tout va bien !
Il ne me reste que trois points à faire tomber. Je dors de nouveau sur le côté. Je ne peux pas encore étirer les bras trop haut, ni tirer la peau du ventre, mais ça ce n’est pas trop grave. Je n’ai aucun mal à porter du poids.
Ils se sont un peu assouplis, et sont légèrement retombés, mais ils restent très beau.
Tous les gens qui les ont vus les trouvent très bien faits.
Les cicatrices sont très fines. Moi qui avais peur d’en faire des chéloïdes, et bien pas du tout ! Mais c’est rigolo, ça fait encore un peu grumeleux, et surtout on dirait qu’il y a un petit fil métallique au niveau des coutures. Certainement la preuve que les points de sont pas totalement résorbés sous la peau.
Là je n’ai qu’une hâte ; qu’ils soient de nouveau aussi malléables qu’avant, et qu’il n’y ait plus besoin de soins au quotidiens. Et surtout que je puisse retrouver mes soutiens gorges ! Je n’ai pas pu résister, j’en ai déjà essayé quelques uns.
Et je peux vous dire que les push up sont juste magnifiques. Avant on aurait dit des flans, maintenant l’arrondi est très ferme.
Je peux vous dire que malgré le coût et la douleur, si c’était à refaire je le referais dans la seconde !
Allez, promis le prochain billet sera une mine d’information sur le post op !
A bientôt les loulous !