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Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la vie de ptosée mammaire!
30 décembre 2014

Le rendez vous des deux mois et demi

Aujourd’hui, je fête mes deux mois et demi –exactement- d’opérée.

Et hier c’était le fameux rendez vous des trois deux mois et demi avec le chirurgien.

 

Là c’est le moment où vous sortez les mouchoirs et mettez en fond sonore les violons.

 

J’avais peur en venant, qu’il ne me dise que j’avais les seins qui étaient bien retombés. Mais, toute optimiste que je suis, je me suis dit que ça allait le faire.

Je m’étais également préparée mentalement à combattre pour mon nouveau projet ; la pose de prothèses pour augmenter –légèrement – le volume qui a sévèrement pris mal avec ma perte de poids. Comme il n’y avait jamais été très favorable, je m’attendais à devoir fighter pour faire valoir mon envie. (c’était ça la petite surprise dont je ne voulais pas parler).

 

Je suis donc arrivée pour 14 heures, et il avait beaucoup de retard.

Genre, une heure. 

Bon ça ne m’a pas dérangée plus que ça ; je suis cool et détendue, et puis j’ai hate, ça fait un peu durer le plaisir.

Une fois mon tour arrivé, il me fait rentrer dans le bureau. Il est d’extrêmement bonne humeur, bon point pour moi, je me dis que c’est bien parti pour défendre ma cause.

 

Il me fait « alors ça va ? Tu es contente du résultat ».

Moi, la franchise incarnée, je lui réponds « ben… l’opération c’était bien, mais là… ça a sévèrement retombé, c’est pas top ».

Il me dit de me déshabiller  et regarde. Et là, merde, ce que je craignais était malheureusement vrai ; les seins sont biens retombés.

Il me dit qu’en effet, ils se sont biens déroulés. Peut être plus qu’ils n’auraient dû pour mon âge et du deux mois et demi post op. Il mesure la cicatrice verticale, et me dit « ah oui. Je t’avais fait du quatre centimètres – je fais toujours du quatre centimètres – et là tu es à cinq centimètres et demi ».

Soit un travail d’un centimètre et demi en seulement deux mois et demi, aaaaaaaaaaah !!!

Je lui dis aussi que le soucis principal, ce n’est pas le fait que ça retombe légèrement au niveau du sillon, c’est surtout que ma glande est en train de faire un glissement de terrain magistral, et que la jolie pente douce qui ornait le haut de mon sein s’est maintenant transformée en une rigole spéciale pour évacuer la pluie. Juste le truc que je déteste le plus.

Il me dit « ah la forme tu aimes ? » « oh oui!! » et je lui explique la seule chose qui me dérange là dedans ( en l’occurrence le vide sidéral sur le dessus du sein).

Petit sourire entendu et complice – très complice - «Oh ben ça je pourrais te le combler avec des prothèses ».

Ok, là c’es juste trop beau pour être vrai ! C’est carrément LUI qui le propose !

Là je me dis que c’est trop fou, tout se passe mieux que bien.

Je lui rends son sourire complice, et lui dit « aaaaaah on va bien s’entendre tous les deux !! ».

 

Je ne me souviens plus si on a continué sur l’histoire des prothèses ou si on a embrayé sur autre chose, toujours est il qu’il a repris des mesures. Il a mesuré le fameux « triangle équilatérale téton – clavicule – téton ». Le « sein parfait » se situe entre dix neuf et vingt et un centimètres.

Avec mes vingt centimètres et trois millimètres, je suis encore en bonne position. Mais un peu de cassage de figure supplémentaire et on sera de nouveau dans la cata.

Normalement, je dis bien normalement, ça ne devrait pas s’étirer plus. En tout cas pas beaucoup plus. Mais il n’y a absolument aucune certitude là dedans.

Mais bon c’est décevant de voir que ma peau ne tient pas le coup. Fermeté zéro…

Je lui ai aussi expliqué que je trouvais que la taille de mes seins ne me plaisait pas. Ils ne sont pas trop petits, mais juste… ben pile poil à la bonne taille. Ca fait fade. Je rêve d’un 85D. Un VRAI 85D.

Ca n’a pas changé depuis la dernière fois ; « je peux te faire deux tailles de plus, mais pas une ».

Il m’a apporté quelques unes des prothèses qui ornaient ses étagères. Deux galettes, qui me faisaient l’impression d’être larges, mais pas épaisses. Une lisse, une texturée.

C’est vraiment bizarre à toucher en fait la première fois. C’est très mou, très malléable. Pas aussi mou que si c’était rempli d’eau (ça a plus de tenue), mais moins dur que je ne pensais.

« Et ce serait une de cette taille ? Ca va ça fait pas très profond, ça ferait un bonnet là ! Ce serait possible ! »

« Ah non, là tu as une projection de quatre centimètres, ça ferait plus, un bonnet D au moins, voir un E. »

Pourtant ça avait l’air plat ce machin. Je plaque mon oreille gauche sur la table, pour voir de côté.

Ah ouais, putain, ça rivalise bien avec les tortillas de supermaché ce machin.

Mes seins sont posés contre le rebord de la table, et il pousse la réglette contre le plus fort de mon sein, et me dis « tu vois, ça ferait quatre centimètres de projection, quatre centimètres plus loin  que ce que tu as maintenant ».

Et en effet, quatre centimètres, ça fait BEAUCOUP vu comme ça !

Moi qui voulais un bonnet D, je ne suis vraiment pas emballée. J’aime les gros seins, mais pas les trop gros (pas sur moi en tout cas).

Dans ma tête j’ai tout de suite la vision de Pamela Anderson en train de courir sur la plage en maillot rouge, ma tête à sa place.

Non, ce n’est pas possible, vraiment. Ca ne passe pas.

Il m’a également montré l’autre modèle, avec une projection de cinq. Je l’ai tout de suite reposée, façon « oh non non là c’est trop, BEAUCOUP TROP »

Il m’explique qu’il ne peut pas faire une projection plus petite, car ça ferait « une toute petite galette, pas assez volumineuse » et que pour « rattraper la taille de base de la prothèse, il faut une projection minimum ». Comprendra qui pourra.

Ceci dit j’ai grande confiance en lui, donc je le crois. Même si je ne comprends pas qu’on ne puisse pas faire moins. Je ne suis quand même pas la SEULE cliente au monde à vouloir une toute petite augmentation ??

Faire une augmentation pour une taille, ça peut paraitre dérisoire, mais dans mon cas l’augmentation va me permettre de combler le creux, et surtout, fixer la glande. Elle est déjà en train de tomber, ce qui n’aurait pas du se faire aussi rapidement (dans dix ans peut être ?).

Quand on met un corps étranger, en l’occurrence une prothèse mammaire, le corps crée un rejet, et une coque fibreuse dure se crée autour de celle-ci.

Là ce serait, et il me l’a bien confirmé quand je lui ai posé la question, l’occasion de fixer la glande après la prothèse, et lui permettre de rester ENFIN en place. Le seul moyen de contrer l’effet de distension de la peau. Parce qu’à l’heure actuelle, je suis encore contrainte de porter un soutien gorge tous les jours (voir toutes les nuits), pour que les dégâts ne soient pas plus importants. Et ce sera comme ça tout le temps.

 

La pose de prothèse me semble donc, plus qu’une coquetterie, une réelle bonne solution. Mais voilà, le hic, c’est que deux tailles c’est vraiment trop.

J’explose déjà la taille maxi chez undiz et Yamamay, et je suis juste en dessous de la maxi chez Victoria, si je passe deux bonnets au dessus, je peux dire adieu à ces trois marques.

A moins les soutiens gorges de mamie. Pour une amoureuse de lingerie fun et sexy comme moi, c’est un vrai pieu dans la cœur.

Je veux seulement, et uniquement, UNE taille. Une seule taille. C’est tout.

Là je stresse, je me pose pleins de questions, j’aurais envie qu’on  me dise que c’est bon, j’aurais la bonne taille. Réponse à la prochaine consult, photos à l’appui, pour voir si on peut pas bidouiller quelque chose.

 

Bon sinon histoire d’apporter des bonnes nouvelles ; les cicatrices vont bon train. Il m’a montré un petit graphique, qui montre que la « laideur » des cicatrices grimpe, pour atteindre son paroxysme vers deux ou trois mois post op. Après la courbe redescend lentement, pour être proche du zéro à partir de six bons mois.

En attendant je me retrouve avec des massages à faire au Cicaplast matin, midi et soir, dix minutes chaque fois. Il faut légèrement faire rouler la cicatrice entre les doigts (aïe ça pince !!), et ce pendant un à deux mois.

Qu’est ce qu’il ne faut pas faire pour avoir des beaux seins.

Les petites fronces qu’il a fait pour rattraper le fait que la découpe soit plus large que ma nouvelle aréole va se résorber lentement, mais surement. Les cicatrices sont un peu dures au toucher mais c’est normal.

Quand aux gros amas de points qu’il avait fait là ou il y avait des intersections de découpes, et qui en partant m’ont fait de groooos points cicatriciels bien épais, sont à masser avec bien plus d’entrains, sous peine de risquer de faire une cicatrice ombiliquée.

 

Je sors donc de ma consultation assez contente, même si un peu paumée.

Rendez vous dans quatre mois (décidément le chiffre quatre me poursuit aujourd’hui), pour la visite des six mois.

 

Je commence à partir et là je me rends compte que j’ai oublié de lui poser des questions essentielles ;

1 – est ce que je peux ENFIN reprendre les sports violents.

2 – est ce que je peux ENFIN arrêter de porter des soutiens gorges de sport.

Je cours, j’attends qu’il ai fini la consult suivante (avec une jeune fille qui avait le même prénom que moi), et j’ai eu le droit, aujourd’hui même, non seulement de reprendre la course, mais aussi de ressortir un de mes Victoria, tout doux, parce que sinon les armatures pourraient abimer les cicatrices.

 

Rendez vous donc au prochain épisode, pour savoir comment ça avance.

A bientôt !! 

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Commentaires
T
Idem lol<br /> <br /> 😆😆😆
M
Mdr j'y penserais ;)
V
Si tu veux te débarrasser d'un bonnet, je le récupère volontiers, haha
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  • Pour toutes celles qui souffrent d'avoir des gants de toilettes en guise d'ornement bustial (!!)et qui veulent en savoir plus sur la mastopexie, ou les non concernées juste curieuses. Voilà la vraie vie d'une ptosée, qui ne le sera bientôt plus ;)
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